
Connaissez-vous l’histoire d’Abraham exposée au Château-Musée de Saumur ? Cette série de tapisseries comprend quatre pièces illustrant un passage de la Genèse. Elles ont été tissées à Aubusson dans la deuxième moitié du XVIIè siècle. Elles sont devenues propriété de l’hôpital en 1795 et ornaient jusqu’en 2005, la salle du conseil d’administration de l’ancien hôpital. Elles pourraient provenir d’un don fait aux oratoriens par la marquise de Montespan, favorite alors déchue de Louis XIV, qui logeait à proximité des Ardilliers.
La première se nomme « La séparation entre Abraham et Loth ». Au retour d’Egypte, des tensions naissent entre les tribus dirigées par Abraham et Loth. Abraham se sépare de lui et lui propose de choisir la plus belle vallée afin que ses animaux ne manquent de rien. Loth choisit la plaine du Jourdain et se dirige vers Sodome et Gomorrhe…
La seconde pièce représente l’apparition de Yahvé à Abraham. Il lui promet une descendance alors que dans le lointain de la campagne, vous pouvez voir une ville riche de bâtiments… La bordure de fleurs, feuilles et ferronneries, bouquets et grotesques, permet d’identifier la période et l’atelier de tissage.Il s’agirait très probablement de l’atelier d’Elie Deschazaulx, aux alentours de 1680.
Troisième tapisserie exposée au château de Saumur, la promesse de Yahvé à Abraham, montre Abraham, debout sur le seuil d’une demeure et coiffé d’un turban, la tête tournée vers le ciel étoilé. Yhavé s’adresse à nouveau à lui en lui promettant une descendance aussi nombreuse que les étoiles dans le ciel.
La quatrième tapisserie nouvellement exposée au château de Saumur retrace l’épisode où Sara est rendue à Abraham par le roi Abimélek. Par crainte de se faire tuer, Abraham fait passer Sara pour sa sœur lors de son séjour au Négeg. Le roi Abimélek la trouve fort belle et la fait conduire à sa couche mais Dieu lui apparaît en songe et lui ordonne de rendre Sara à son mari, ce qu’il fait de bonne grâce, en offrant bétail et argent au couple. Cette tapisserie est la dernière de la série mais il est probable qu’il existait à l’origine une cinquième pièce, le sacrifice d’Isaac.
Sans doute inspirée de gravures flamandes du début du XVIIe siècle, ces tapisseries ont fait l’objet d’une restauration en 2006. Elles sont caractéristiques de la manufacture française, spécialisée dans les sujets religieux au XVII et XVIIIe siècle.
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